Archives mensuelles : juillet 2019

Vainqueur de WPT, il détourne 22 $ millions

Les joueurs de poker professionnels alimentent de nombreux fantasmes. Il faut dire qu’il mène un style de vie qui fait rêver. Ils gagnent en effet leur pain en s’adonnant à leur jeu préféré. Qui plus est, ils ont droit à tous les privilèges réservés aux stars comme des cadeaux au casino ou des voyages de luxe. Malheureusement, derrière les strass et les paillettes, il existe une réalité plus sombre. La majeure partie des joueurs sont en effet en difficulté financière. Certains sont même reconnus comme des criminels avérés comme Dennis Blieden. Ce vainqueur du WPT LA Poker Classic a été arrêté pour avoir volé 22 millions de dollars à son employeur, la société StyleHaul.

Un système bien huilé

L’histoire de Dennis Blieden se révèle digne des plus grands block-busters hollywoodiens. Tout commence en 2015. À l’époque, il mène une vie calme dans une société nommée StyleHaul. Il enchaine d’ailleurs les promotions. Il se retrouve rapidement au poste de responsable de la comptabilité et vice-président du département financier. En parallèle à sa carrière, il se lance aussi dans le poker et développe une passion pour le jeu. Il enchaine les tournois et les parties de cashgame sans briller suffisamment pour rentabiliser ses investissements. À noter toutefois qu’il a réussi à empocher un million de dollars au WPT LA Poker Classic.

La descente aux enfers commence alors pour lui. Pendant 4 ans, il va dépenser tout son argent dans le poker. Il va même aller jusqu’à voler directement son employeur pour participer à des tournois. Il faut dire que sa place dans la société lui permet de mettre au point un subtil stratagème afin de détourner plusieurs millions par an. Selon l’enquête menée par la police, il aurait mis ces dépenses sous le compte de fausses locations de logements. Il prétendait en effet posséder un bien immobilier au Mexique que ses collègues louaient régulièrement pour les vacances. Pour faire passer les chèques, il a imité les signatures des dirigeants de la société et utilisé des pièces d’identité contrefaites. Au total, il a réussi à détourner 22 millions de dollars avant d’être arrêté le 10 juillet à Las Vegas.

Jusqu’à 200 ans

Onze charges ont été retenues contre le champion WPT Dennis Blieden. Il risque jusqu’à 200 ans de prison. La sentence pourrait cependant s’alourdir. L’enquête conduite par le FBI fait en effet état d’autres infractions majeures en dehors des détournements de fonds. Tout porte donc à croire que Dennis Blieden terminera ses jours en prison.

Partouche blanchit des soupçons de mises illégales de poker

Le groupe Partouche a évité le pire. Les soupçons de malversations au casino3-14 de Cannes ont en effet été levés par le tribunal de Grande Instance de Marseille. Le juge d’instruction a ordonné un non-lieu pour manque de preuves. L’affaire a été ouverte en mars 2018 et elle portait sur deux dirigeants pour abus de biens sociaux. 

Fin du tourment

Selon l’AFP, le juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Marseille a ordonné un non-lieu général pour l’affaire Partouche. Selon lui, il n’existe pas de charges suffisantes contre les inculpés afin de prouver un délit d’abus de bien sociaux. Pour rappel, l’histoire a commencé en mars 2018. Suite à des soupçons de mises dissimulées au poker, une enquête a été ouverte et elle a débouché sur l’interpellation du président ainsi que le directeur général du 3-14 de Cannes. Les deux responsables ont ensuite été mis en examen puis libérés après le paiement d’une caution de 30 000 euros. L’enquête a duré plusieurs mois et le procès n’a eu lieu que cette année. Durant ce laps de temps, deux joueurs ont également été mis en examen pour complicité et recel d’abus de biens sociaux.

L’ordonnance de non-lieu indique que les parties de poker sur lesquelles porte l’affaire étaient légales. Aucune charge n’a permis de révéler qu’elles étaient dans le cadre d’un détournement de fonds réalisés au préjudice de l’établissement Partouche. D’ailleurs, le produit des jeux généré a été reversé à la société et à l’État. À noter également qu’aucune preuve n’a été fournie pour accuser les responsables d’avoir pris part à l’organisation ou le fonctionnement de ces sessions.

La suite

Au moment où l’affaire a éclaté, le groupe Partouche a subi une véritable crise. Son image de marque a en effet souffert de cette mauvaise publicité. Cela a donc eu un impact latent sur ses performances. Le deuxième du marché français a également vu ses actions chuter de 15 % à la bourse. À l’époque, il a tenté de se défendre en clamant haut et fort être en conformité avec la loi. Face au tapage médiatique sur l’affaire, cependant, il a rapidement été obligé de prendre des mesures plus drastiques. Il a porté plainte pour violation du secret de l’instruction et diffamation. Maintenant que le verdict a été rendu, Partouche compte bien régler ses comptes.